« Je pratique un métier en voie de disparition », souligne Maha. L’étudiante s’adonne depuis plus de 16 ans à l’art de la broderie. Cette technique, qu’elle a apprise de sa mère, consiste à manier le fil et les aiguilles pour enjoliver les draps et les chemins de table. Elle espère donner un nouveau souffle à cet art peu pratiqué par les gens de son âge.
Maha mélange les techniques traditionnelles avec d’autres, plus modernes. « Le patrimoine berbère est très riche et très intéressant, explique-t-elle. Chaque symbole a une signification, une histoire. » Elle crée des objets décoratifs, du mobilier et des vêtements contemporains sur lesquels elle brode des formes géométriques, des lettres de l’alphabet berbère et des formes architecturales de son pays.
L’étudiante a commencé en septembre dernier un doctorat à la Faculté de l’aménagement de l’UdeM. Dans le cadre de son projet de recherche, elle partira à la rencontre de designers et d’artisans afin d’étudier la valorisation du patrimoine de différentes cultures par le design de produits contemporains. « On va sélectionner quelques pays qui ont un patrimoine riche et on va échanger avec eux, explique-t-elle. L’art autochtone canadien fait partie de ceux qui nous intéressent. » La thèse de Maha sera dirigée par la professeure et vice-doyenne à la recherche à la Faculté de l’aménagement, Anne Marchand.