Art et féminisme

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Par Rose Carine Henriquez
jeudi 16 février 2017
Art et féminisme
Image du film La formation des nuages de Marie-Hélène Turcotte.
Image du film La formation des nuages de Marie-Hélène Turcotte.
Le comité féministe de l’Association des étudiants et étudiantes en histoire de l’art de l’UdeM (AEEHAUM) et du Mouvement des étudiant-e-s de l’interactivité de l’image animée et du son (MEDDIAS) tient sa première activité le 16 février. Une projection de films autour de la thématique du désir du point de vue des femmes.

Ce comité, officieusement lancé depuis janvier et ne comptant qu’un nombre réduit de membres, fonctionne selon sa propre ligne directrice à savoir s’interroger sur les enjeux féministes dans les domaines de l’art, notamment. « On veut mettre en avant les créatrices qu’on a moins l’habitude de voir dans ce genre d’études », indique l’une des membres du comité et étudiante au baccalauréat en cinéma Élodie Marcelli. Il s’agit également de remettre en question les représentations stéréotypées ou peu diversifiées dans le domaine artistique.

C’est sous le thème du désir qu’a lieu cette première rencontre gratuite où des discussions suivront les visionnements. « On voulait voir comment le désir pouvait être remis en question ou mis en image dans des courts-métrages ou des longs métrages par des femmes cinéastes », dévoile Élodie. À cela s’ajoutent plusieurs réflexions comme savoir si la représentation du désir à l’écran en étant une femme est nécessairement un acte féministe ou non. « Ce qui est intéressant, c’est que le désir au cinéma par une femme, c’est très dur à trouver, estime Élodie. C’est comme s’il y avait une forme d’autocensure de la part des créatrices par rapport à ça. »

Les projections de films sont simples, accessibles et rassembleuses, selon Élodie. D’autres idées d’activités mûrissent au sein du comité, telles que l’organisation d’un micro ouvert. « Les gens pourraient aller sur scène pour chanter ou déclamer un texte écrit, assure-t-elle. C’est important que ce soit une scène sur laquelle tout le monde puisse monter et puisse faire de l’art engagé sous n’importe quelle forme artistique. » Lors de la projection, cinq productions seront proposées, réalisées entre 1992 et 2011.

 

Films au programme

Le baiser d’Eva Cvijanovic (2011, 1 min)

La basse-cour de Michèle Cournoyer (1992, 5 min)

La formation des nuages de Marie-Hélène Turcotte (2010, 10 min)

Je les aime encore de Marie-Pierre Grenier (2010, 13 min)

Quand tombe la nuit de Patricia Rozema (1995, 94 min)