Aperçu des petits partis à Montréal

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Par Jean-Marie Coquillat
vendredi 2 octobre 2015
Aperçu des petits partis à Montréal
Courtoisie Sébastien Corriveau
Courtoisie Sébastien Corriveau
En période électorale, les cinq principaux partis fédéraux sont mis de l’avant. Pourtant, 16 autres formations politiques sont enregistrées auprès d’Élections Canada et ne reçoivent que peu d’attention médiatique. Quartier Libre dresse le portrait des trois partis qui présentent des candidats à Montréal : le Parti rhinocéros, le Parti marijuana et le Parti marxiste-léniniste.

Parti rhinocéros

Pour « ne jamais tenir ses promesses électorales »

Le Parti rhinocéros existe depuis une cinquantaine d’années. Dissous pendant plus de 10 ans, il est de retour depuis 2005. La formule n’a toutefois pas changé. Les promesses électorales sont loufoques, comme la construction d’écoles plus hautes pour un niveau d’éducation plus élevé ou l’utilisation de la pipeline de Trans-Canada afin d’exporter la bière québécoise vers l’Alberta. « Le gouvernement canadien, depuis très longtemps, est un rhinocéros qui ne s’assume pas, explique le chef du Parti, Sébastien Corriveau. C’est un animal lent qui a une corne dans le front, et ça l’empêche de voir en avant. »

Slogan du Parti :

« Le rhinocéros est un animal myope et il avance lentement : tout comme le gouvernement du Canada ! Pourquoi voter pour quelqu’un d’autre ? Votez Rhinocéros ! »

M. Corriveau croit par ailleurs au côté sérieux de son parti qui, en se moquant de la politique, aide à la populariser et à faire connaître les enjeux qui secouent l’actualité. « Quand les gens vont se déplacer et se dire “Moi, je vote pour aucun de ceux-là”, ça envoie un message », croit le chef du Parti. Selon lui, les votes rhinocéros ou blancs sont un moyen légitime de faire valoir son opinion.

Parti marxiste-léniniste

Pour « donner le pouvoir aux citoyens »

Le Parti marxiste-léniniste du Canada conteste différemment le système politique du pays. Selon ses militants, une fois élus, les gouvernements suivent leurs propres intérêts et ignorent la volonté réelle de la population. Ils s’y opposent en proposant un système politique marxiste-léniniste au sein duquel chaque citoyen a son mot à dire. Leur priorité au cours des élections actuelles reste toutefois de bloquer les conservateurs, qu’ils jugent « antidémocratiques ». Ils souhaitent également empêcher le retour des libéraux au pouvoir.

Slogan du Parti :

« Votez pour le renouveau démocratique !

Votez marxiste-léniniste ! »

« Notre parti veut des arrangements constitutionnels modernes, un gouvernement antiguerre, une économie qui respecte l’environnement et une éducation accessible pour tous, le tout contrôlé par la population », déclare la candidate du Parti dans la circonscription de Hochelaga-Maisonneuve, Christine Dandenault. Jusqu’ici, le Parti n’a jamais fait élire de député ni remporté plus de 1 % des voix dans un comté.

Parti marijuana

Pour « décriminaliser le cannabis »

En marge des autres formations politiques, le Parti marijuana se distingue en ne mettant de l’avant aucune ligne de parti, sauf la légalisation de cette drogue herbacée dont la possession est interdite au Canada. Le Parti a été fondé en l’an 2000, époque à laquelle la légalisation du cannabis à des fins récréatives demeurait plus près du rêve que de la réalité pour les amateurs de cette drogue. Au fil des années, plusieurs candidats du Parti marijuana ont poursuivi leur combat dans d’autres formations politiques.

Slogan du Parti :

« Le Parti marijuana est le parti radical. »

Le chef du Parti, Blair T. Longley, a choisi de différencier son parti des autres en proposant la décriminalisation du cannabis. « Certains partis disent que la marijuana est mauvaise, mais qu’elle peut être contrôlée plus facilement si elle est légale, et c’est un mensonge », assure-t-il. M. T. Longley pense aussi que le système électoral désavantage les petits partis qui n’ont pas les moyens financiers de se démarquer. « Il faut obtenir un certain pourcentage aux élections pour se faire rembourser une partie des coûts, c’est injuste », regrette-t-il. Aux dernières élections en 2011, le Parti a présenté cinq candidats et a obtenu 0,01 % des voix.