Action de piquetage au Hall d’honneur

icone Campus
Par Enrique Colindres
lundi 9 novembre 2015
Action de piquetage au Hall d'honneur
Action de piquetage du SÉSUM, le 9 novembre au Hall d'honneur du Pavillon Roger-Gaudry. Crédit photo: Camille Dufétel
Action de piquetage du SÉSUM, le 9 novembre au Hall d'honneur du Pavillon Roger-Gaudry. Crédit photo: Camille Dufétel
Une action de piquetage a été organisée par le Syndicat des étudiants et étudiantes salariés de l’Université de Montréal (SÉSUM), le 9 novembre au Hall d’honneur du pavillon Roger-Gaudry dès midi. Cette action s’est tenue parallèlement à l’assemblée extraordinaire, suivie de l’assemblée universitaire, qui ont lieu dans le même pavillon.

[Mis à jour] « Le SÉSUM, qui représente des auxiliaires d’enseignement, de recherche, des assistants techniques, donc principalement des étudiants qui travaillent pour l’UdeM, veut renouveler sa convention collective, explique à Quartier Libre le président du SÉSUM, Vincent-Carl Leriche. La convention est venue à terme le premier mai dernier et, historiquement, l’UdeM et le SÉSUM se sont toujours assis conjointement la même journée, afin de négocier. Le matin, le Syndicat arrivait, déposait sa demande et généralement, avant midi, l’Université redéposait ses demandes. C’était un dépôt conjoint. »

L’UdeM a décidé de changer la mise, selon le président. « Maintenant, l’UdeM décide que le Syndicat dépose ses demandes et qu’elle répondra au moment propice, dit-il. On a un problème par rapport à ça, parce qu’historiquement on a toujours marché de manière collégiale. On considère que les négociations doivent se faire d’égal à égal. »

« En avril dernier, on a envoyé notre intention de renégocier la convention collective, poursuit-il. […]On a reçu une seule date de rencontre, le 18 novembre, et l’Université nous a indiqué que cette date était sur la table uniquement si on acceptait les termes négociés. On va se rendre à cette rencontre, mais on ne rentrera pas dans ces menaces-là, à savoir que les négociations se fassent uniquement selon les termes de l’UdeM. »

Le vice-recteur aux ressources humaines réagit

« Il n’y a aucune précondition, a répondu à Quartier Libre le vice-recteur aux ressources humaines et à la planification, Jean Charest, à la sortie de l’Assemblée universitaire. Nous, on leur dit, “Venez nous rencontrer et déposer vos demandes si vous voulez qu’on les étudie et qu’on réagisse”, ils disent “Non, on va le faire seulement si, en même temps, vous nous déposez vos offres”. Mais le jeu de la négociation en relations de travail est toujours basé sur le principe que l’employeur doit répondre aux demandes syndicales. Comment voulez-vous que je réponde à leurs demandes s’ils ne veulent pas me les donner? […] Je ne comprends pas du tout où ils veulent en venir, ils salissent notre réputation sur la place publique, ou au moins au sein de la communauté universitaire, et je trouve ça déplorable et inacceptable. »

Le vice-recteur indique avoir eu une discussion avec le président de la SÉSUM il y a près d’un mois pour clarifier la situation. « Il me disait avoir peur que nous ne répondions pas à leurs demandes, je lui ai dit : “Mais pourquoi on n’y répondrait pas? La loi nous oblige à négocier de bonne foi”. Ce à quoi il m’a répondu : “Mais qu’est-ce qui me dit que vous n’allez pas attendre un an pour répondre?” Pourquoi on attendrait un an? On serait accusés de négocier de mauvaise foi! Au bout d’une heure dans mon bureau il était totalement rassuré et, un mois plus tard, on est de retour à la case départ. »

Le SÉSUM s’attache notamment à la protection de l’emploi des étudiants salariés. Il souhaite être davantage représenté dans les instances universitaires. « Le Comité universitaire du soutien à l’enseignement, par exemple, est un comité qui discute des enjeux pédagogiques, avec les professeurs et les chargés de cours. On aimerait faire partie de ces discussions, souligne le président. […] Si notre message ne passe pas, on va y aller avec des moyens plus importants. »

Le SÉSUM regroupe environ 1600 étudiants sur l’ensemble du campus