À chacun ses habitudes

icone Campus
Par Audrey Larochelle
mercredi 14 décembre 2011
À chacun ses habitudes
Nous l’avons testé pour vous: 5 minutes de marche entre le métro Édouard-Montpetit et le pavillon J-A. de Sève, et 7 minutes à partir du métro Université-de-Montréal. (Photomontage : Antoine Palangié)
Nous l’avons testé pour vous: 5 minutes de marche entre le métro Édouard-Montpetit et le pavillon J-A. de Sève, et 7 minutes à partir du métro Université-de-Montréal. (Photomontage : Antoine Palangié)

 

 

 

Nous l’avons testé pour vous: 5 minutes de marche entre le métro Édouard-Montpetit et le pavillon J-A. de Sève, et 7 minutes à partir du métro Université-de-Montréal. (Photomontage : Antoine Palangié)

 

 

 

Devant le succès de l’article « C’est plus rapide de descendre à Côte-des-Neiges » publié dans le dernier numéro [voir encadré], Quartier Libre réitère l’expérience avec le pavillon J-A. DeSève. Cette fois-ci, c’est sans équivoque : le métro Édouard-Montpetit remporte la palme, selon deux animateurs de la radio étudiante CISM située dans le pavillon.

Oliver Vinette, animateur de l’émission À la bonne heure, et Claudia Boutin, de l’émission Coucou Betty !, sont catégoriques : il faut descendre au métro Édouard-Montpetit. «De toutes les personnes que je connais à CISM, personne ne descend à la station Université-de-Montréal», commente Oliver.

Le choix s’explique également du point de vue géographique. Entre la station Université-de- Montréal et le pavillon se trouve un boisé. Lorsqu’on longe celui-ci pour accéder au pavillon, la route semble plus longue qu’un chemin où l’on peut baliser notre parcours de repères visuels. «C’est le syndrome de l’autoroute 20, rationalise Oliver. Tout le monde pense qu’Édouard-Montpetit est plus proche de J-A. de Sève qu’Université de Montréal. Les gens ne savent pas si c’est vrai ou non, mais d’un point de vue universitaire, je crois que c’est ancré dans une sorte d’inconscient collectif », ajoute-t-il.

Quartier Libre a fait le décompte entre les quais des deux stations de métro et le pavillon J-A.-DeSève. Les résultats sont plus que concluants : la station Édouard-Montpetit est deux minutes plus proche à pied que la station Université-de-Montréal. Il faut en moyenne cinq minutes depuis la première en sortant du CEPSUM et une moyenne de sept minutes depuis la seconde en sortant sur le boulevard Édouard-Montpetit et en empruntant le trottoir longeant la forêt.

Les sites Internet Google Maps et Tous Azimuts indiquent aussi qu’il s’agit du meilleur choix, quel que soit le point de départ. Cela, même si le site de l’Université indique la station Édouard-Montpetit comme celle desservant le pavillon.

Quoi qu’il en soit, les étudiants trouvent toujours leurs raisons, comme Claudia qui avoue que la proximité n’est pas la seule raison de son choix. «Peut-être aussi parce qu’au pavillon J-A.-DeSève, il n’y a que des machines à café imbuvable et de la bouffe emballée. C’est pratique de descendre à Édouard-Montpetit pour passer au café du CEPSUM avant d’aller à CISM», commente-t-elle.

Pavillon 3200 Jean-Brillant : La discussion se poursuit

Faut-il descendre aux stations Côte-des-Neiges ou Université-de-Montréal pour se rendre au pavillon 3200 Jean-Brillant? «Moi, je suis clairement station Université-de-Montréal!», s’exclame Oliver Vinette, animateur à CISM, bien qu’il soit prouvé que Côte-des-Neiges est plus près.

Il a partagé l’article du Quartier Libre sur sa page Facebook pour poursuivre la discussion.  Les commentaires n’ont pas tardé. «Sérieusement, ça répond à une question que j’ai toujours eue…», «Quand tu as une boîte à lunch, ton sac de gym et ta sacoche avec ton ordi dedans, Côte-des-Neiges !», ou encore «Ça dépend d’où tu viens» sont quelques exemples de la quarantaine de réactions qu’il a suscitées. D’ailleurs, la plupart d’entre elles sont simplement une prise de position quant à la question.

Selon Oliver, le choix de la station serait davantage un choix personnel que quelque chose qu’on peut rationaliser en calculant le temps de marche, par exemple.

Même discours du côté de l’animatrice Claudia Boutin. «C’est vraiment un débat personnel, explique-t-elle. Côte-des-Neiges, c’est mon arrêt, parce que je n’aime pas être parmi la foule qui descend à Université-de-Montréal.» Le sujet demeure selon eux émotif. C’est une question de choix personnel, mais ne constitue pas une question de clan. «Ça passe plutôt inaperçu [comme choix] jusqu’au moment où tu vas croiser quelqu’un que tu connais dans le métro et que vous ne descendrez pas au même arrêt pour aller au même endroit. C’est à ce moment-là que tu vas sortir tes arguments », résume Oliver.