Une nouvelle politique de reconnaissance des expériences professionnelles à l’UdeM

icone Campus
Par Esther Thommeret
mardi 24 mars 2020
Une nouvelle politique de reconnaissance des expériences professionnelles à l’UdeM
Photo : Toa Heftiba sur Unsplash.com
Photo : Toa Heftiba sur Unsplash.com
L’UdeM a adopté une nouvelle politique qui permet à un étudiant de faire reconnaître ses expériences professionnelles pour intégrer un programme d’études, et ce, pour l’ensemble des départements. L’Université souhaite augmenter l’accessibilité aux études supérieures et soutenir la réussite des étudiants.

« La reconnaissance des acquis expérientiels, c’est la reconnaissance des expériences professionnelles, des habiletés ou des compétences qu’une personne a acquises à l’extérieur d’un établissement scolaire », précise la vice-rectrice adjointe aux études de premier cycle et à la formation continue, Sylvie Normandeau.

Valoriser les expériences professionnelles

Un étudiant peut maintenant faire valoir une compétence professionnelle afin d’être admis dans un programme ou pour se faire créditer un cours. « Par exemple, quand on fait une demande d’admission pour un programme de maîtrise, il faut avoir obtenu une certaine moyenne au baccalauréat, explique Mme Normandeau. Si un étudiant a des années d’expérience dans le domaine en question, mais n’a pas la moyenne suffisante, il pourrait demander à faire reconnaître une partie de son expérience professionnelle à des fins d’admission. » Les responsables de programmes décident de la suite à donner à la demande, après une analyse du dossier de l’étudiant, si ce dernier peut être admis, même s’il ne répond pas aux critères officiels.

Ce fonctionnement permet également aux étudiants de se faire créditer un cours. D’après la vice-rectrice, si un étudiant a, par exemple, déjà occupé un poste au sein d’un service de négociations patronales, il pourrait se faire exempter d’un cours sur le sujet dans un programme de maîtrise en relations industrielles.

Soutenir la diversité des parcours

« Concrètement, l’objectif est d’augmenter l’accessibilité aux études supérieures et de soutenir la persévérance et la réussite des étudiants », affirme Mme Normandeau. D’après elle, proposer à ces derniers d’accélérer leur parcours de formation en créditant certains cours permet de soutenir leur réussite et leur diplomation. « C’est aussi une façon de reconnaître la diversité des parcours des étudiants », affirme-t-elle. La vice-rectrice estime que cette nouvelle politique incitera les étudiants à s’inscrire à l’Université. 

Cette politique, qui existe déjà au sein de la Faculté de l’éducation permanente, a été adoptée par la Commission des études le 19 novembre dernier. « Nous avons utilisé la vaste expérience de cette Faculté lors de notre réflexion sur les processus à mettre en place », précise-t-elle.

Un accompagnement

L’UdeM a mis en place un processus harmonisé à l’ensemble des départements, et une équipe accompagnera les étudiants dans leur demande. En collaboration avec les différentes facultés et responsables de programmes, celle-ci fera une évaluation du parcours de chaque candidat. « Le processus va être le même, mais les moyens mis en place seront parfois différents en fonction des domaines d’études, développe Mme Normandeau. Dans certains cas, ça pourrait être de faire un examen, de présenter un CV très détaillé des expériences, ou encore de donner des exemples très concrets des connaissances et des compétences acquises. » 

L’ouverture du dossier revient à 102,50 $. Pour l’exemption de cours, les frais s’élèvent à 84,80$ par crédit ou à 254,40$ pour un cours de 3 crédits.