L’anarchie sur les planches

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Par Louis-Philip Pontbriand
vendredi 17 mai 2019
L’anarchie sur les planches
La grève générale de Winnipeg est l'une des plus influentes grèves de l'histoire du pays. (Crédit photo : Courtoisie Norman Nawrocki)
La grève générale de Winnipeg est l'une des plus influentes grèves de l'histoire du pays. (Crédit photo : Courtoisie Norman Nawrocki)
La quatorzième édition du Festival de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM) bat son plein du 17 au 23 mai. Il réunit des artistes engagés venus du Chili, de France, de Winnipeg et d’ailleurs dans le monde. Pas besoin d’être anarchiste pour s’y divertir autrement, selon les organisateurs de l’évènement.

Le 15 mai 1919, la quasi-totalité des travailleuses et des travailleurs de Winnipeg étaient en grève générale. Cent ans plus tard, le cofondateur du FITAM, Norman Nawrocki, a décidé de créer une pièce de théâtre, spécialement conçue en vue de l’édition de cette année, afin de commémorer la contribution des femmes au mouvement. Women’s Strike met en scène neuf immigrantes de l’époque, qui ont influencé le cours de la grève de diverses façons avant de sombrer dans l’oubli collectif, selon le cofondateur.

L'actrice Julie Tristant interprète une des femmes grévistes de Winnipeg. (Crédit photo : Julie Tristant)

L’actrice Julie Tristant interprète une des grévistes de Winnipeg. (Crédit photo : Julie Tristant)

Les personnages sont incarnés par quatre interprètes de la relève, dont l’actrice Julie Tristant. « Ces personnages n’ont pas existé, mais leur histoire, oui. Tout est basé sur des recherches historiques », explique celle qui a également joué dans la pièce No Way, No Way au FITAM 2018, toujours sous la direction de M. Nawrocki. Elle ne s’estime pas pour autant impliquée politiquement avec ce projet. « Je ne me considère pas très politisée, mais j’aime participer à des projets qui ont du sens pour moi, nuance-t-elle. Ça donne une voix à des personnages qui ont quelque chose à dire. »

Les organisateurs du festival se sont donné le mandat de présenter un contenu accessible à toutes et à tous, dit la cofondatrice Sandy Laplage. « On priorise la relève locale, qu’elle soit professionnelle ou en voie de le devenir, informe-t-elle. Mais le plus important pour nous, c’est la qualité des pièces. » Elle souhaite également que la programmation soit accessible à tout le monde, et pas seulement aux anarchistes. 

 

14e Festival de théâtre anarchiste de Montréal

du 17 au 23 mai 2019