34 000 enseignants en grève à l’automne

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Par Amélie Gamache
mardi 8 septembre 2015
34 000 enseignants en grève à l’automne
Martin Lauzon, vice-président aux relations du travail de la FAE à gauche et Sylvain Mallette, président de la FAE à droite lors du point de presse du mardi 8 septembre Crédit photo : Amélie Gamache
Martin Lauzon, vice-président aux relations du travail de la FAE à gauche et Sylvain Mallette, président de la FAE à droite lors du point de presse du mardi 8 septembre Crédit photo : Amélie Gamache
Les représentants des 34 000 enseignants membres des 8 syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) utiliseront cet automne deux des trois journées de grève votées par les membres au printemps dernier.

La première journée de grève se tiendra le mercredi 30 septembre prochain et sera accompagnée d’une grande manifestation à Montréal. La deuxième journée de grève se tiendra de manière rotative, sur trois jours, entre le 14 et le 30 octobre. Une décision sera prise ultérieurement concernant la troisième journée, en fonction de l’avancement des travaux à la table des négociations.

« Nous sommes déterminés et convaincus de la nécessité de ramener le gouvernement Couillard à la raison, affirme le président de la FAE, Sylvain Mallette. Nous ne le laisserons pas saccager l’école publique. C’est un geste de solidarité, c’est un geste citoyen que nous posons. » Aucun des 140 points en litige n’a fait l’objet d’entente depuis le début des négociations, malgré la tenue de plus de 70 rencontres, rappelle le président.

« La partie patronale veut alourdir la tâche des enseignants,  couper 800 postes de service aux élèves et augmenter le nombre d’étudiants par classe », s’indigne le vice-président aux relations du travail de la FAE Martin Lauzon. « Ils proposent aussi de limiter la sécurité d’emploi, de couper dans notre régime de retraite en santé et prévoient un gel salarial de 2 ans », ajoute-t-il.

Cette lutte se déroule dans un contexte de compressions budgétaires. Le milieu de l’éducation a dû faire plus d’un milliard de coupes ces cinq dernières années, dont 350 millions pour l’année 2015, indique M. Lauzon.

« Le gouvernement a coupé tout ce qu’il pouvait couper, lance M. Mallette. Le contrat de travail est le dernier rempart qui permet d’assurer les services aux élèves.» Il appelle le gouvernement à négocier afin que dans un mois, un contrat soit signé entre les partis.