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L’association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) fait des vagues, à la veille d’une importante Rencontre des partenaires universitaires planifiée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). L’ASSÉ soutient que le gouvernement présentera trois scénarios lors de cette rencontre.

Crédit photo : Stéphanie Dufresne

« L’Ultimatum a d’ailleurs obtenu les scénarios que proposera le gouvernement lors de cette rencontre : 500 $ par année d’augmentation, jusqu’à ce que les frais atteignent 80 % de la moyenne canadienne, atteindre la moyenne canadienne des frais de scolarité (5350 $) sur une période de quatre ans, ou la modulation des frais selon le programme d’étude », écrit-on dans l’Ultimatum express (le journal de l’ASSÉ) d’octobre 2010. Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ, soutient que cette information provient d’une source du MELS. C’est pourquoi l’ASSÉ boycotte cette rencontre.

De son côté, le ministère ne souhaite pas commenter la sortie de l’association reconnue pour son militantisme.

L’ASSÉ mobilise ses troupes

Près de 400 manifestants ont répondu à l’appel de l’ASSÉ jeudi dernier, malgré la pluie battante qui s’abattait sur Montréal. Les étudiants sont descendus dans la rue pour réclamer l’annulation de la Rencontre.

Crédit photo : Stéphanie Dufresne

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, « cette consultation bidon ne servira qu’à légitimer une hausse de frais décidée à l’avance », comme en témoignent les trois scénarios de hausse précédemment évoqués. « Ce n’est qu’un leurre monté de toutes pièces par le gouvernement pour pouvoir hausser les frais en disant avoir consulté les étudiants, poursuit-il, et nous ne voulons pas servir de prétexte à une hausse qui va à l’encontre de l’accessibilité aux études postsecondaires. »

La marche pacifique a serpenté dans les rues du centre-ville avant de s’arrêter au Palais des Congrès où se tenaient les Rendez-vous du savoir qui réunissait des étudiants et des gens d’affaires. Les manifestants se sont engouffrés dans le hall du Palais pour y écouter quelques discours de leurs porte-paroles, puis sont ressortis dans le calme.

L’ASSÉ promet de revenir à la charge avec une « manifestation monstre » lors de la Rencontre des partenaires universitaires. « Si la ministre n’annule pas la Rencontre, nous nous en chargerons! » clame à la foule Élise Carrier-Martin, secrétaire à la coordination de l’ASSÉ. La date exacte et la liste d’invités de la Rencontre n’ont pas encore été rendues publiques par le Ministère.