Titre Manquant

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Par Mathilde Mercier
mardi 26 octobre 2010
Titre Manquant

Le 21 octobre, au lendemain de leur prestation au Madison Square Garden à New York, le groupe Phoenix est passé par Montréal. Un an après son passage au Métropolis, le quatuor est venu terminer sa tournée nord-américaine pour la promotion de son quatrième opus Amadeus Wolfgang Phoenix, lancé en mai 2009. Puissante, groovy, la prestation des quatre français avait de quoi réchauffer l’amphithéâtre du CEPSUM (véritable congélateur!)  

21h40. L’amphithéâtre est envahi par une foule de jeunes au look branché. Après un passage assez médiocre de Wayves et un autre plus remarquable de Tokyo Police Club, place à la furie des guitares électriques des Phoenix. Jeans, chemises et mèches au vent, ces « dandys frenchies » sagement débraillés nous offrent un rock énergique aux sonorités synthétisées. Groupies hystériques, l’intégralité du set reprit en chœur par le public,  la « Phoenixomania » ne fait que commencer. Chacune de leurs interprétations est sautillante et subtile. Enchaînées sans temps mort, on reconnaît entre autres Lisztomania, Lasso, Long Distance Call, Fences, Armistice.  

Un intermède intimiste  

Le complexe Love like a sunset rompt l’énergie délivrée jusque-là. Après un bombardement de lumières à donner des crises d’épilepsie sur fond sonore d’atterrissage d’hélicoptère, Thomas Mars et le reste du groupe se trouve nez à nez avec la foule. Le long intermède était en réalité une stratégie pour que la foule les laisse accéder incognito à la fosse réservé à la sono. Ils entament une version acoustique de Love For Granted. « On voudrait terminer la tournée avec une touche française », annonce le leader du groupe qui reprend une chanson de Johnny Hallyday (La fille aux cheveux clairs), toujours dans la fosse à quelques centimètres de la foule. Au rappel, nous n’avons pas droit au Daft Punk, comme pour le concert au Madison Square. À la place, le combo versaillais nous offre un bouquet final explosif sur 1901.   Si, à l’écoute de l’album, on peut avoir l’impression que les chansons oscillent entre banalité attristante et talent avéré, après avoir assisté au concert, l’hésitation n’est plus permise. On opte clairement la seconde option. Après tout, ce n’est pas pour rien qu’ils ont gagné le Grammy du meilleur album alternatif de l’année.

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