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C’est fait : l’Association étudiante d’anthropologie de l’UdeM (AEAUM) s’affilie à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). Au terme d’une campagne animée, les étudiants en anthropologie ont décidé à 82,5 % de rejoindre les rangs du syndicat étudiant réputé pour son militantisme et sa combativité. L’ASSÉ s’empare ainsi d’une quatrième association modulaire au sein d’un des bastions de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Le verdict est tombé le 20 octobre dernier, lors de la seconde assemblée générale spéciale portant sur la question. Philippe Tellier-Desmarais, secrétaire général de l’association et partisan de l’affiliation à l’ASSÉ, s’est dit « soulagé » que le processus soit enfin achevé.

Ce jour là, après une délibération d’un peu moins d’une heure, le scrutin secret a conclu toutes ces péripéties : 33 votes « pour », 4 « contre » et trois abstentions. M. Tellier-Desmarais, heureux du résultat, s’est tout de même dit déçu que cela ait pris tant de temps : « Il n’y avait personne pour le “non” à l’assemblée d’aujourd’hui [le 20 octobre], le report du vote n’a servis à rien. »

La première assemblée du 13 octobre avait en effet remis le vote à une assemblée ultérieure suite à une remise en question du déroulement de la campagne. « Il y a eu beaucoup de reproches envers le conseil exécutif de ne pas avoir formé un comité du “non”, a-t-il expliqué en soirée ». Des étudiants, manifestement contre l’affiliation à l’ASSÉ, avaient alors reproché aux membres du conseil exécutif de ne pas être restés neutres dans le débat.

Les modalités de la campagne fixées lors de l’assemblée du 29 septembre ne semblaient pas donner raison aux auteurs des reproches, a soutenu M.Tellier-Desmarais. Il incombait uniquement aux comités défendant chacune des deux options de donner l’information appropriée. Aucun comité du non n’a cependant été formé pendant la campagne. Le vote a tout de même été reporté à faible majorité.

Mais pourquoi rejoindre l’ASSÉ ? « Dans le contexte actuel de la hausse des frais, c’est important d’avoir un plus grand poids face au gouvernement », soutient M. Tellier-Desmarais. La FEUQ ne suffit-elle pas à donner ce poids ? « La FEUQ, on les voit pas trop faire des actions dans le même sens que nous autres », dit M. Tellier-Desmarais, qui a aussi vanté la « transparence » de l’ASSÉ par rapport à celle de FEUQ et l’importance de sa position pour la gratuité scolaire.

Prochain épisode le 17 novembre : l’AEAUM tiendra un vote sur l’affiliation à la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM).