L’UPAC cogne à la porte de l’UQTR

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Par Lindsay-Anne Prévost
mardi 13 janvier 2015
L’UPAC cogne à la porte de l’UQTR
ALors que les cours des professeurs sont annulés, ceux offerts par les chargés de cours sont quant à eux maintenus. (Crédit photo : Courtoisie UQTR)
ALors que les cours des professeurs sont annulés, ceux offerts par les chargés de cours sont quant à eux maintenus. (Crédit photo : Courtoisie UQTR)
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a reçu la visite de deux enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) concernant des irrégularités dans la haute gestion de l’établissement. Le déménagement de la chaire de recherche de la rectrice Nadia Ghazzali fait également l'objet d’une enquête.
« Les enquêteurs voulaient avoir l’appui de la haute direction et je les en ai assurés. […] À ce que je sache, tout se fait dans les règles de l’art au niveau de l’octroi des contrats, et je n’ai pas vu d’irrégularités depuis mon arrivée il y a un an et demi »
Yves Tousignant, président du conseil d’administration de l’UQTR

Des agents de l’UPAC se sont déplacés à l’UQTR en juin dernier, puis à la mi-décembre afin de faire enquête sur l’octroi de certains contrats.

 « Les enquêteurs voulaient avoir l’appui de la haute direction et je les en ai assurés. […] À ce que je sache, tout se fait dans les règles de l’art au niveau de l’octroi des contrats, et je n’ai pas vu d’irrégularités depuis mon arrivée il y a un an et demi », a affirmé le président du conseil d’administration de l’UQTR, Yves Tousignant, au journal Le Devoir.

Le déménagement de la chaire de recherche du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour les femmes en sciences et en génie de la rectrice Nadia Ghazzali, de l’Université Laval à l’UQTR, soulève également des interrogations de la part des enquêteurs.

Rappelons que Nadia Ghazzali, qui a frôlé la destitution, a plongé la maison d’établissement dans la controverse en mai 2013, pour avoir obtenu un engagement en soutien et services de près d’un million de dollars pour sa chaire de recherche sans que sa demande soit soumise au conseil d’administration de l’université et pour falsification de documents à des fins de financement.

Selon le journal Le Devoir, Nadia Ghazzali qualifie plutôt l’enquête comme « une visite, une recherche d’informations » et affirme « ne pas avoir été interrogée par l’UPAC ».

Le vérificateur général du Québec s’est également intéressé aux livres comptables de l’UQTR en novembre dernier. Le rapport est attendu au printemps prochain.