Des médias pro-hausse ?

icone Societe
Par Fanny Bourel
mardi 5 février 2013
Des médias pro-hausse ?
Doctorant en science politique, Simon Tremblay-Pepin est chercheur à l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques. (Crédit : IRIS)
Doctorant en science politique, Simon Tremblay-Pepin est chercheur à l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques. (Crédit : IRIS)

Le chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), Simon Tremblay-Pepin, a mis en ligne ce lundi sur le blogue de l’IRIS une analyse du traitement de la question des droits de scolarité par la presse écrite de 2005 à 2010. Si les journalistes ont été équitables, la majorité des chroniqueurs et des éditorialistes s’est exprimée en faveur de la hausse. 

Après avoir étudié 771 textes parus dans Le Devoir, La Presse et le Journal de Montréal entre la fin de la grève de 2005 et le dépôt du premier budget Bachand en 2010, M. Tremblay-Pepin a constaté que 49 % des lettres ouvertes et 87 % des chroniques et des éditoriaux publiés se sont prononcés en faveur de l’augmentation des frais de scolarité. Le quotidien La Presse est celui qui a le plus souvent appuyé la hausse. Il a publié deux fois plus de chroniques et d’éditos en faveur de la hausse que Le Devoir, selon l’analyse de M. Tremblay-Pepin. 

Un résultat qui a surpris le chercheur de l’IRIS : « Je ne m’attendais pas à ce que les voix soient aussi uniformes du côté de l’opinion, explique-t-il. Je ne me souvenais plus de cette unanimité. » Jusqu’à maintenant, il n’a pas encore reçu de commentaires de la part de journalistes, mais il aimerait connaître l’avis du journal La Presse. « Je serais très intéressé de savoir ce qu’en pense l’équipe éditoriale de La Presse, affirme-t-il, car ce sont eux qui ont le plus souvent martelé le message en faveur de l’augmentation des droits de scolarité. »

M. Tremblay-Pepin a divisé son étude en trois parties sur le blogue de l’IRIS. Les deux billets suivants paraîtront au cours de la semaine. Le prochain portera plus particulièrement sur l’impact qu’a eu cette couverture pro-hausse sur l’opinion publique.